Raisonnement Emotionnel ou Pensée Rationnelle 3ème partie
19 octobre 2019
Bonjour à tous,
Une personne raisonnant avec ses émotions croit que ce qu’elle sent est la vérité même si physiquement et logiquement, l’évidence démontre que ce ressenti n’est pas la réalité. Elle croira ce sentiment au-dessus de toute chose.
Elle insistera aussi que les autres et la vie elle-même soient liés à ce qu’elle ressent – et toute chose et toute personne qui dit le contraire du sentiment de son raisonnement émotionnel sont éliminées. Voici quelques exemples.
L’apporter chez soi…exemples de raisonnement émotionnel dans la vie courante
Une femme mariée ne pouvait pas s’empêcher de croire que son conjoint était adultère, elle interprétait tout ce qu’il disait ou faisait comme une preuve émotionnelle qu’il voyait quelqu’un d’autre alors qu’il n’y avait en fait, aucune évidence physique ni preuve d’autre relation.
Vous vous sentez seul et vous concluez que vous n’êtes pas digne d’être aimé et donc personne ne se soucie de vous.
Vous pensez que votre nouvelle amitié romantique est une personne si parfaite dans tous les domaines que vous ne voyez pas qu’elle a comme vous, des défauts – vous vous sentez bien avec lui et tout ce que vous voyez est bon et ‘vous tombez amoureux’ parce que vous vous sentez si ‘bien’ avec lui, excusant toujours ses limites ou pensant que vous allez le changer.
Vous êtes fâché contre quelqu’un mais vous ne pouvez expliquer pourquoi vous vous sentez en colère contre elle ou alors vos raisons d’être irrité sont insignifiantes et hors de proportion – vous ressentez qu’il a fait quelque chose de suffisamment mauvais pour justifier votre colère.
Vous vous sentez stupide même si l’évidence est que vous êtes égal aux autres, étant incapable d’écarter les erreurs que nous faisons tous dans cette vie ainsi que les décisions qu’on aurait pris différemment avec le recul. Mais vous vous sentez quand même stupide.
Vous vous focalisez sur ce qui a été négatif ce jour-ci et vous ne voyez que ça, cela vous remplit d’émotions et de pensées. Votre journée est gâchée à cause de cette seule chose négative.
Vous avez des attentes démesurées, tout doit être parfait ou cela ne vaut rien. Vous voyez les choses seulement par juste ou faux, bon ou mauvais.
Tout le monde et toutes choses sont vrais ou faux sans aucune possibilité de considérer des issues plus complexes ou d’autres facteurs dans ce qu’a dit ou fait quelqu’un. S’ils sont dans l’erreur, ils sont éliminés de votre cercle d’amis ou de contacts. Vous ne les appréciez pas parce que tout ce que vous voyez en eux est leurs imperfections. Vous ressentez que ces imperfections sont dangereuses pour vous.
Vous n’écoutez pas bien, vous saisissez émotionnellement ce qu’une personne dit au cours de sa déclaration et immédiatement, vous formez là-dessus une réplique ou une attaque plutôt que d’écouter la phrase entière ou la pensée complète. (Même si vous êtes assis silencieusement alors qu’elle parle, vous n’écoutez pas mais à la place, vous vous formez un argument se basant sur la première partie de la phrase saisie). Puis, lorsque vous attaquez ou réfutez, elle dit ‘ce n’est pas ce que j’ai dit’ et elle aura raison – mais vous avez stoppé d’écouter à mi-chemin dès la première chose avec laquelle vous n’étiez pas d’accord.
Une personne qui ressent que la vie est injuste parce qu’elle applique son standard de ce qui est juste à toute personne et tout événement dans la vie. Si ce qui arrive diffère de ce qu’elle pense être juste, elle ressent du dépit et de la colère. Un exemple pourrait être une personne ressentant qu’elle mérite un plus grand salaire mais son patron ne le permet pas. Ou c’est leur épouse : le mari veut une meilleure voiture, de plus beaux meubles ou une carte de membre de tel club de loisirs ou des vacances plus coûteuses mais sa femme insiste à ne dépenser que ce qu’ils peuvent. C’est aussi la personne qui fait des emplètes ou mange parce qu’elle sente qu’elle mérite ‘cela’ parce que quelque chose à un autre moment de sa vie a été injuste envers elle.
Vous blâmez les autres pour vos souffrances émotionnelles comme votre épouse ou votre ami. Avez-vous pensé ou dit : ‘arrête de me faire me culpabiliser’. En vérité, nul ne peut vous culpabiliser, c’est votre problème – mais vous en blâmez les autres.
Vous devez avoir raison dans tout argument ou discussion. Vous pliez les gens à faire ce que vous voulez – par exemple l’homme contraint ou manipulé par sa bonne amie afin de s’habiller ou d’agir comme elle le veut. Avoir raison, et marcher dans vos voies est plus important que la paix dans la relation. Il n’y a pas de paix jusqu’à ce que l’autre se plie à votre volonté. Cette personne raisonne par ses émotions et on n’arrive plus à rien puisqu’elle sent qu’elle a raison, alors elle a raison et l’ami, l’époux, le pasteur ou le collègue a tort.
Et si l’on prenait quelques imaginations captives, d’accord ?
« Nous renversons les imaginations et tout obstacle qui s’élève avec orgueil contre la connaissance de Dieu, apportons toute pensée captive pour qu’elle obéisse à Christ. »
Le mot grec traduit ‘imaginations’ est ‘logismos’, il signifie ‘un raisonnement fondamental qui reflète les valeurs d’une personne, la façon dont elle attribue cette valeur pour déterminer ce qu’elle juge raisonnable’. Logismos met l’accent sur la détermination d’une opinion. Pour faire court, c’est une imagination et l’émotion qui y est liée de ce que nous pensons être juste, correct ou devrait être.
Forteresses
« Obstacle » est le mot grec ‘hupsoma’ et signifie ‘un haut mur, une barrière élevée, un rempart’ (comme pour une forteresse). En d’autres mots, nos raisonnements émotionnels et nos opinions formées par nos émotions agissent comme une forteresse contre les pensées de Christ et Ses chemins qui sont là afin de nous influencer à nous éloigner de nos émotions et de nos imaginations.
Nous construisons ces murs car nous prenons des décisions et nous nous formons des opinions sur de (mauvaises) émotions plutôt que sur le raisonnement.
La seule solution est une discipline émotionnelle.
Prendre captif les émotions vers l’obéissance. Le mot grec ‘captif’ est ‘aichmalatos’, qui contient le mot ‘aichma’ signifiant ‘pointe’ Ce mot veut dire être pris captif à la pointe de l’épée – la métaphore exacte utilisée par Paul est de garder nos pensées captives comme des prisonniers de guerre, car, en ces jours, les prisonniers était tenu captif à la pointe de l’épée. C’est cela que nous devons faire avec nos ‘valeurs fondamentales avec lesquelles nous attribuons un sens’.
La première fois que nous essayons cela, c’est généralement difficile car une personne qui raisonne émotionnellement l’a fait ainsi sa vie entière et personne sauf Jésus n’a pu l’amener à s’examiner elle-même.
Voyons cela plus littéralement : « Jetez bas vos opinions qui s’élèvent comme des remparts contre ce que nous connaissons des chemins de Christ et de ses pensées. Prenez captifs à la pointe de l’épée toute émotion, pensées et objectifs comme des prisonniers de guerre et soumettez-les au témoignage entendu (de Jésus) et soyez prêts à corriger tout raisonnement émotionnel et toutes pensées (et sentiments). » (2 Corinthiens 10: 5-6)
Comment une personne se libère-t-elle du raisonnement émotionnel, c’est pour la semaine prochaine, ce qui conclura notre série.
Jusque-là, bénédictions,
John Fenn