Les questions que l'on me pose :
2ème partie de 4
Divorce & remariage, 1ère partie/2
29 mai 2021
Bonjour à tous,
Ne détestez-vous pas quand vos mots sont sortis de leur contexte ? Une personne qui sort vos mots de leur contexte peut fermement croire ces mots, même si vous savez que vous n'avez pas voulu dire ce qu'elle pense. Cela peut être difficile de l'amener à renoncer à croire ce qu'elle pense que vous avez dit, pour croire ce que vous avez réellement dit.
Lorsqu'il s'agit de la Parole de Dieu, les mots et la culture qui sont sortis de leur contexte peuvent être particulièrement dommageables. Une personne vous combattra bec et ongles pour ce qu'elle croit être la Parole de Dieu vraie et précise, alors qu'en réalité, ce qui a été dit dans les Écritures n'est pas ce qu'elle croit. Elle a cité Dieu hors du contexte. Les croyances fondées sur la Parole de Dieu sortie de son contexte forment souvent des forteresses qui ne sont pas facilement surmontées par l'histoire et le contexte.
Pour nous épargner ce trouble sur le sujet du mariage et du divorce, replaçons-nous dans le contexte de l'histoire juive et de la loi mosaïque de l'Ancien Testament que le jeune Jésus aurait connu et discuté lorsqu'il était dans le temple avec les anciens à l'âge de 12 ans. Parlons dans le contexte de la pensée religieuse de son époque lorsqu'il a commencé son ministère vers l'âge de 30 ans. Comprenons d'abord ce qu'un Juif du 1er siècle à Jérusalem aurait su et cru.
Dieu donne la loi israélienne sur le divorce, vers 1300 avant J.-C.
Rappelez-vous que Dieu a créé le mariage lorsque le Seigneur Dieu (le Christ) a amené Eve à Adam dans le jardin, faisant ainsi de Lui le centre de leur mariage. Le fait qu'ils aient vécu toute leur vie ensemble révèle l'intention initiale : Le mariage est destiné à durer jusqu'à la mort.
Mais reconnaissant que tout ce qu'Il crée ou donne à l'homme peut être mal utilisé, endommagé ou détruit, et connaissant l'homme déchu, Dieu a également prévu une sortie de secours au cas où quelqu'un manquerait d'amour. Pour que chacun puisse repartir à zéro si l'intention initiale de son mariage était irrémédiablement perdue, il a donné à Moïse la loi du divorce.
Deutéronome 24, 1-4, vers 1300 avant J.-C.
"Lorsqu'un homme a pris une femme et l'a épousée, et qu'il arrive qu'elle ne trouve pas grâce à ses yeux, parce qu'il a trouvé en elle quelque impureté, qu'il lui donne un acte de divorce, qu'il le mette dans sa main et qu'il la renvoie de sa maison. Et quand elle sera sortie de sa maison, elle pourra aller et devenir la femme d'un autre homme. Et si le second mari la hait et lui donne un acte de divorce, ou s'il meurt, le premier mari ne pourra pas la reprendre pour femme, car elle a été la femme d'un autre homme, ce serait une abomination et ferait pécher le pays que le Seigneur Dieu vous a donné en héritage."
Georges, Jules, et Viviane...
C'est tout. C'est tout ce que Dieu a donné à Israël comme loi sur le divorce. Remarquez que les personnes divorcées sont toutes deux libres de se remarier sans culpabilité devant Dieu ou l'homme. C'est ainsi qu'elle a été enseignée et pratiquée jusqu'à l'époque de Jésus inclus. La seule condition est qu'une fois mariés et divorcés, ils peuvent se remarier mais pas avec leur premier conjoint.
Pourquoi ? Parce que disons que vous avez Georges et Jules, et que Viviane est d'abord mariée à Georges, puis il divorce d'elle, et elle épouse Jules. Si Dieu ne l'interdisait pas, il serait possible pour Viviane de dire : "J'étais mieux avec Georges qu'avec Jules, alors je vais avoir une liaison avec Georges et briser mon nouveau mariage pour retourner vers lui."
Faire cela va à l'encontre de l'objectif de la loi sur le divorce. Le mariage est censé durer jusqu'à la mort, à moins que le mariage ne soit irréparable, c'est pourquoi Dieu a prévu une issue, la loi du divorce. Permettre à Israël de traiter le mariage avec une telle légèreté, en échangeant les conjoints à volonté selon ses désirs, introduirait la luxure et l'adultère dans la société. C'est pourquoi Dieu a dit qu'une fois divorcé, on ne peut pas retourner auprès de son ancien conjoint. Vous pouvez vous remarier, mais pas avec un ancien conjoint.
(Dieu ne définit pas ce que signifie "a trouvé quelque impureté en elle", et cette question a fait l'objet de débats depuis Moïse et encore à l'époque de Jésus.
Nous savons que la raison pour laquelle une grande partie de la loi était vague, c’était que les gens devaient marcher avec Dieu afin de savoir comment Il voulait que Sa loi soit appliquée à une situation donnée. Mais l'homme étant l'homme, à l'époque de Jésus, les Pharisiens avaient ajouté plus de 800 de leurs propres lois pour tenter de définir toutes les lignes de conduite possibles, dans toutes les situations. Et c'est contre ces lois supplémentaires que Jésus a continuellement enseigné).
Avancez d'environ quatre cents ans, vers 900 avant J.-C...
À la mort de Salomon, vers 930 av. J.-C., son successeur, Roboam, déclara qu'il allait faire peser sur le peuple des impôts beaucoup plus lourds que ceux de Salomon. En conséquence, 10 tribus se sont séparées de Juda. Benjamin, les Lévites et un reste des autres tribus qui aimaient le Seigneur sont venus habiter autour de Jérusalem. Les 10 autres tribus ont habité vers le nord, en Samarie (1 Rois 12).
Là, les 10 autres tribus ont établi leur propre roi, Jéroboam, leur propre sacerdoce composé des hommes les plus bas de la société, comme un crachat envers Dieu et un rejet de Lui et de Ses voies. Pour faire simple : ils ne voulaient pas aller à Jérusalem pour adorer le Seigneur. Lorsqu'Israël s'est séparé d'eux, Juda est devenu sa propre nation, qui comprenait Benjamin et les Lévites qui continuaient à servir comme prêtres dans le temple de Jérusalem, ainsi qu'un reste des autres tribus qui étaient fidèles au Seigneur. Mais au sens général, nous disons qu'il y avait 10 tribus qui se sont séparées de Juda et Benjamin.
C'est pourquoi, lorsque vous lisez l'Ancien Testament, vous voyez des références au "roi d'Israël" et au "roi de Juda". Ils ont coexisté pendant environ 200 ans dans une relation difficile, Juda ayant surtout de bons rois comme Josaphat et Josias, et Israël ayant surtout des rois impies comme Achab. Dieu a envoyé de nombreux prophètes en Israël, dont Élie, pour tenter de les ramener à Lui.
Dieu divorce d'Israël : 722 av.J.-C.
Israël a été continuellement infidèle au Seigneur, choisissant d'adorer Baal et d'autres dieux. Finalement, Dieu n'a pas eu d'autre choix que de les laisser faire face aux conséquences de leurs actes, et les a divorcés spirituellement. Privé de sa protection, Israël (les 10 tribus du nord) a été conquis par les Assyriens en 722 avant J.-C., soit environ 200 ans après la mort de Salomon et leur rupture rebelle d’avec Juda et le Seigneur. Ces 10 tribus d'Israël sont appelées les "tribus perdues d'Israël".
Ce sujet est traité dans 2 Rois 17, y compris la façon dont l'Assyrie a emmené de nombreux étrangers pour habiter la Samarie, de sorte qu'avec le temps, la population juive restante s'est mariée avec les immigrants païens. Ces Juifs "métis", qui adoraient une version corrompue du Dieu d'Israël, sont devenus les Samaritains détestés dans les évangiles. Vous vous souviendrez qu'en Jean 4, c'est à une Samaritaine que Jésus demanda de l'eau, et qu'il lui dit au v.22 : "Tu ne sais pas ce que tu adores, mais nous, nous savons ce que nous adorons, car le salut vient des Juifs." Leur histoire était connue de tous, des Juifs comme des Samaritains.
Dieu a divorcé d'Israël, dites-vous ? Jérémie, environ 600 av. J.-C.
Jérémie a vécu après la destruction d'Israël, juste avant et pendant la période où Juda a aussi été détruit pour son infidélité. Le Seigneur parle à Jérémie d'Israël infidèle et de la façon dont Juda suit ses traces. Jérémie 3:1-9 relate cette histoire et le plaidoyer du Seigneur contre l'adultère et la fornication (spirituelle) d'Israël avec Baal :
"On dit que si un homme répudie sa femme et qu'elle devient la femme d'un autre homme, reviendra-t-elle vers lui ? Le pays ne sera-t-il pas grandement pollué ? Tu t'es prostituée à de nombreux amants, mais reviens à moi, dit le Seigneur...v.8 et quand j'ai vu tous les cas où l'Israël rétrograde a commis l'adultère, j'ai divorcé d'elle et lui ai donné un acte de divorce. Et sa perfide sœur Juda l'a vu et n'a pas eu peur, et elle s'est prostituée aussi..."
Osée
Cet événement, le divorce d'Israël par Dieu, qui a conduit à sa destruction en 722 avant J.-C., est le sujet du livre d'Osée qui vivait à cette époque. Le Seigneur dit à Osée de prendre une prostituée pour épouse, et il y a un débat pour savoir s'il s'agit d'une allégorie ou d'un fait réel. Mais nous savons qu'en 2:4, le Seigneur cite le décret de divorce israélien (en Israël) qui doit être prononcé devant les anciens d'une ville, ainsi que l'acte de divorce écrit : "... tu n'es pas (plus) ma femme, et je ne suis pas (plus) ton mari...".
Dans le verset 2:10 d'Osée, on peut sentir la douleur du Seigneur face à la trahison d'Israël et Sa douleur de divorcer, car Il dit au v.10 : "elle ne savait pas que c'était moi qui lui fournissais du grain, du vin et de l'huile, et qui la faisais prospérer avec de l'or et de l'argent, dont elle donnait offrande et crédit à Baal."
Dans les versets 16-25, le Seigneur parle d'un jour futur : "Je la séduirai (courtiserai) et l'amènerai dans le désert, et je lui parlerai tendrement... et en ce jour-là, elle m'appellera Ishi (mari, terme d'affection) et non plus Baal (maître)."
Il poursuit en disant aux v. 21, 22 : "En ce jour-là, je te fiancerai à moi pour toujours. Je te fiancerai à moi dans la droiture et la justice, et aussi dans la bonté et la miséricorde. Et même dans la fidélité, car vous connaîtrez la fidélité à mon égard, car vous connaîtrez le Seigneur." (Le mot "Seigneur" ici est "Yahvé", ou YHWH, que nous connaissons sous le nom de Jésus, qui est la translittération grecque de Yahvé ou Josué, ou plus strictement parlant, YHWH). Ainsi, le Seigneur, le Christ, dit à Israël qu'un jour viendra où ils Le connaîtront - le Christ Jésus.
Avance rapide de 300 ans : Dieu déteste l'utilisation abusive de sa loi sur le divorce.
À l'époque de Malachie, vers 400 avant J.-C., les prêtres corrompus utilisaient le flou de la loi sur le divorce pour se marier et divorcer à leur guise, à tel point que Dieu a déclaré : "Je hais le divorce". Ce n'était pas une déclaration doctrinale, car c'est Lui qui a donné la loi du divorce pour commencer. Il ne déteste donc pas sa propre loi, il déteste le divorce tel qu'ils l'ont utilisé.
Dieu déteste l'utilisation abusive de sa loi du divorce, car le fait qu'Il ait donné la loi du divorce signifie qu'il y a des moments où le divorce est Sa provision pour un conjoint innocent. Les prêtres de l'époque de Malachie n'offraient également en sacrifice que le plus mauvais des animaux et des céréales, et n'appliquaient pas les ordonnances de dons, qui sont largement conçues pour s'assurer que personne ne souffre de manque en Israël. De nombreux pasteurs ont cité Malachie 3 avant de recevoir une offrande, ne réalisant peut-être pas que sur les 6 dîmes données en 7 ans (pas de dîme la 7e année), 4 d'entre elles revenaient au peuple ou n'allaient jamais aux prêtres. La plupart d'entre elles revenaient au donateur de la dîme après que les prêtres en aient prélevé suffisamment pour le sacrifice et leur propre subsistance.
Nous avons donc jeté les bases de l'histoire et de la culture juive pour comprendre le temps de la vie de Jésus au premier siècle. Jésus n'a jamais contredit la loi mosaïque, bien qu'Il ait contredit bon nombre des 800 lois des pharisiens qui ont été ajoutées à la loi. Après tout, c'est le Christ qui a parlé à Moïse depuis le buisson ardent - Jésus affirme être celui qui a parlé à Moïse en Jean 8: 56-59, lorsqu'il s'identifie comme le "JE SUIS".
Ainsi, tout ce que vous pensez que Jésus a dit au sujet du mariage et du divorce doit être placé dans le contexte où Il est l'auteur de la loi mosaïque et, en tant que Fils de l'homme, Il était bien instruit de sa signification et de son intention originale.
Nous examinerons la semaine prochaine ce que Jésus a dit qui était basé sur la loi de Deutéronome 24 : 1-4 sur le divorce. D'ici là, soyez bénis !
John Fenn
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