John Fenn, Surpris par qui est au ciel ?
Mais qu'en est-il de… la religion ? - 3ème partie de 5 Pensées Hebdomadaires, 23 mai 2020
Bonjour à tous,
J'ai raconté comment le voleur sur la croix n'était pas juste selon la loi de Moïse, et pourtant il s'est retrouvé au ciel, tout comme le mendiant nommé Lazare qui était aussi injuste.
Centurion romain
Dans Matthieu 8: 5-13, un centurion romain demande à Jésus de guérir son serviteur, mais lorsque Jésus lui dit qu'Il irait chez lui, l'homme répond : "Seigneur, je ne suis pas digne que tu viennes sous mon toit, mais dis seulement une parole, et mon serviteur sera guéri."
Le Seigneur a répondu qu'Il n'avait pas vu une foi aussi grande dans tout Israël. Puis, faisant d’autres commentaires sur les croyants non juifs tels que le Centurion, Il a dit : "En vérité je vous le dis, beaucoup viendront de l'Orient et de l'Occident (nations païennes) et s'assiéront avec Abraham, Isaac et Jacob dans le royaume des cieux, tandis que les enfants du royaume (peuple juif) seront jetés dans les ténèbres extérieures où il y aura des pleurs et des grincements de dents".
Note culturelle : l'expression "ténèbres extérieures" décrivait à l'origine une personne expulsée de la fête. La nuit, la maison et le quartier étaient éclairés par de nombreuses lampes à huile, et une personne expulsée pour mauvaise conduite ou pour ne pas avoir été invitée au départ était jetée dans l'obscurité "extérieure" - "extérieure" signifiant l'extérieur au-delà du bord où les lampes brillaient. La personne alors en colère va maudire et cracher sa haine d'avoir été expulsée, d'où l'expression "pleurs et grincements de dents".
Si vous étiez juif, on vous aura enseigné que les païens comme ce centurion n'ont pas de place en Dieu, et pourtant cet homme en avait clairement une ; non par la loi, mais par sa foi en Jésus.
Il est clair que ce n'est pas l'obéissance aux lois de Moïse qui rend une personne juste, mais sa foi dans le Seigneur.
Dans Matthieu 15: 21-28, on nous dit que Jésus s'est rendu dans les villes païennes côtières de Tyr et de Sidon. Il s'agissait de Phéniciens, traduits dans l'anglais de l'ancien testament par "Philistins", et dont le nom a été traduit à nos jours par "Palestiniens". Là-bas, une femme est venue voir Jésus pour lui demander de libérer et/ou de guérir sa fille ‘gênée’ par un démon.
Au verset 22, elle appelle Jésus ‘Fils de David’, qui est un terme (juif) désignant le Messie. Ne sachant pas si elle Le flattait en utilisant ce terme, ou si sa foi était authentique, ce qui nécessite la révélation par le Père que Jésus est le Messie, Il lui a parlé dans une parabole. Si elle comprenait la parabole, il était clair que le Père lui avait montré qui Il était, et si ce n'était pas le cas, elle entendait une histoire confuse sur le pain, les chiens et les restes de nourriture.
« Il n'est pas juste de prendre le pain des enfants (juifs) (le ministère de Jésus) et de le donner aux chiens (païens) ». « Vrai Seigneur, mais les chiens ont le droit de manger les miettes qui tombent de la table de leur maître. » « Oh femme ! Grande est ta foi ! Qu’il te soit fait ce que tu veux. » (Et sa fille fut guérie à cette heure même).
La femme samaritaine
Après la mort de Salomon vers 932 avant J.-C., Israël se divisa en 10 tribus du nord, appelées ‘Israël’, et 2 tribus du sud, appelées ‘Juda’. (Il s'agissait d'une rébellion à propos des impôts prélevés que le fils de Salomon et son successeur, le roi Roboam, ont imposés)
Le royaume de Juda (et Benjamin) avait également des personnes restées fidèles des 10 autres tribus. Juda a gardé le temple de Jérusalem et le sacerdoce lévitique comme Dieu l'avait prescrit, tandis qu'Israël a fait de la Samarie sa maison et a commencé sa propre branche de judaïsme, gardant son propre sacerdoce et sa propre loi pendant les 200 années suivantes.
Vers l'an 721 avant J.-C., on nous dit dans 2 Rois 17 que l'Assyrie (Syrie) a conquis les 10 tribus du nord d'Israël (non Juda) et en a déplacé les habitants. Les archives de Sargon II, roi d'Assyrie à l'époque, disent qu'il a déporté 27’290 personnes et les a réinstallées ailleurs dans son royaume, tout en important des étrangers en Samarie.
Cela signifie qu'au fil du temps, les Juifs restants ont épousé ces réfugiés importés, en ont eu des enfants, ont perdu la "pureté" du sang juif, ce qui a poussé les Juifs "purs" à haïr les Samaritains, et c'était la situation à l'époque de Jésus.
Dans Jean 4, Jésus est en Samarie et rencontre la Samaritaine au puits—qui finit par devenir croyante et par conduire toute sa ville au Seigneur. (Jean 4: 41-42)
Ni sa propre religion ni la loi de Moïse ne l'ont rendue juste, mais sa foi l'a fait.
Dans Luc 18: 18-23, nous avons l'histoire du "jeune et riche propriétaire". Lorsqu'il est venu à Jésus, il a dit "Bon maître, que dois-je faire pour avoir la vie éternelle ?" Jésus a répondu par une question : "Pourquoi m'appelles-tu bon ? Il n'y a de bon que Dieu". La question de Jésus a été accueillie par le silence.
En d'autres termes, Jésus demandait : "Tu m'appelles bon maître, mais il n'y a pas de bon maître à part Dieu, alors tu m'appelles Dieu ? Nous ne savons pas combien de temps a duré la pause entre le v.19 et le v.20, mais il est clair que le jeune homme n'a pas répondu. Son silence a dû être assourdissant.
Alors Jésus a essayé un autre moyen, en lui disant que puisqu'il connaissait la loi, alors obéis à cela. L'homme a dit qu'il l'avait fait, ce qui était un peu un piège car cela révélait qu'il gardait l'ensemble des lois de Moïse tout en réalisant qu'il n'avait pas vécu toute sa vie. Après cet aveu, Jésus a abordé à nouveau la question de savoir qui il croyait que Jésus était, en lui disant cela : Vends tout ce que tu as, tu auras des richesses dans le ciel, et viens être mon disciple." Il s'en alla tout triste, car il était très riche.
Le jeune homme a échoué aux deux tentatives du Seigneur pour découvrir qui il croyait que Jésus était. Il est clair que ce n'est pas la religion du jeune homme qui l'a rendu juste, car il a tout fait ce qui était demandé, mais il réalisait quand même qu'il n'avait pas la vie éternelle. La question que Jésus a soulevée était la suivante : Qui crois-tu que Jésus soit ?
Nous pouvons nous réconforter par ce que dit la tradition de l'église selon laquelle ce jeune homme riche était un homme nommé Barnabas, qui est plus tard venu au Seigneur et est devenu l'ami proche de Paul et son compagnon de ministère. Nous n'en sommes pas sûrs, mais j'aime croire à cette tradition, et je suis heureux qu'il ait répondu à la question à laquelle tout le monde doit répondre : Qui est Jésus ?
Y a-t-il des gens dans notre vie qui sont très religieux, mais qui n'ont pas la vie éternelle ? Y a-t-il des gens dans notre vie qui, en apparence, ne sont pas "religieux", mais qui croient en Jésus (et leur vie reflète une structure morale et spirituelle fondamentale) ? Qui peut connaître leur cœur si ce n'est Dieu ?
Nous pouvons voir dans les évangiles que l'obéissance aux lois de Moïse, par un juif ou un païen, ne signifie pas grand-chose en matière de salut, mais seulement la foi en Jésus. Qu'en est-il donc des natifs d'un pays lointain qui n'ont jamais entendu parler de Jésus ? Y a-t-il un moyen pour eux de Le connaître, même s'ils n'ont jamais entendu parler de Lui ? C'est pour la semaine prochaine…
John Fenn
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