Raisonnement Emotionnel ou Pensée Rationnelle - 2ème partie
12 octobre 2019
Bonjour à tous,
Dans le passé, alors qu’Israël s’installait dans son pays, construisait un temple et agrandissait ses villes, le besoin des habitants d’acheter les animaux pour les sacrifices requis a amené une industrie importante. Si vous vivez selon la loi de l’Ancien Testament et habitez une ville, où se procurer un agneau pour la Pâque ? Si vous péchiez ou aviez besoin de faire d’autres offrandes, où se procurer les colombes ou l’agneau ou la chèvre pour le sacrifice ?
Les Lévites étaient la tribu de prêtres mais il y avait un nombre limité de travail à faire autour du temple et donc, alors que leurs nombres grandissaient et que plus de personnes venaient vivre dans les villes, les Lévites ont commencé à élever des animaux pour le sacrifice pour les habitants, particulièrement autour de Bethléhem qui avait de nombreux pâturages. Il n’y avait aucun doute pour ces Lévites-bergers auxquels les anges, conformément aux lignes d’autorité de la prêtrise, ont apparu lors de la naissance de Jésus, que l’Agneau pour le sacrifice final était né dans la ville.
Alors que les citadins venaient au temple, il y avait des marchés qui vendaient les animaux requis aux sacrifices ainsi que des changeurs de monnaie comme mentionné dans Jean 2: 11-13. C’est le groupe que Jésus a attaqué en renversant leurs tables et se faisant un fouet de cordes pour les chasser, leur a dit : « il est écrit ‘Ma maison sera une maison de prières. Mais vous en avez fait une caverne de voleurs’. »
Exode 30: 11-16 requière une taxe d’un demi-shekel pour le temple que le peuple payait lorsqu’il faisait un sacrifice. Mais les évangiles nous apprennent que c’était le temps de la Pâque, donc des juifs venaient de tout l’Empire romain ; cela voulait dire qu’ils utilisaient de la monnaie qui avaient des images païennes de dieux et de déesses, ce qui était inacceptable. Donc ils échangeaient leurs monnaies païennes pour le demi-shekel.
Les changeurs de monnaie et les vendeurs d’animaux chargeaient de prix exorbitants les habitants et les visiteurs de la ville dans ce temps de la Pâque, et c’est pourquoi Jésus était en colère – extorquant le peuple qui était piégé car il devait faire les sacrifices pour être juste devant Dieu. Les changeurs de monnaie profitaient de la situation.
Une colère justifiée n’est pas un raisonnement émotionnel – ni un péché
Jésus avait une colère justifiée parce que ce n’était pas juste qu’une extorsion prenne place et ceci sur le lieu du temple. Au lieu que l’aire du temple soit un lieu de prières et de concentration sur Dieu, ils ont ouvert un coffee shop…euh, excusez, ouvert une place de marché dans le vestibule et demandait des prix exorbitants, profitant de ceux qui étaient venus pour adorer et offrir des sacrifices à Dieu. :)
Si vous et moi voyons une situation injuste et sommes fâchés, cela peut tout à fait être une colère justifiée. Mais à notre époque et dans notre temps, la frontière entre une colère basée sur des principes éternels de bien et de mal a été remplacée par de la colère basée sur ‘parce que je le sens comme ça’.
Une amitié s’est terminée car l’amie ne voulait pas excuser ni fermer les yeux sur l’adultère de son amie qui se justifiait en disant que le mariage de l’homme n’allait pas bien, qu’il planifiait un divorce et n’était pas heureux. Elle et lui était très heureux ensemble donc, dans leurs pensées, être adultère était un chemin de Dieu pour échapper à ce mariage malheureux.
Quand son amie l’a nommé pour ce que c’était, de l’adultère et a exprimé sa colère et son choc des justifications de son amie, cette amie a explosé et a rompu tout contact. La personne adultère a utilisé un raisonnement émotionnel, se fâchant contre son amie qui tenait à des principes de bien et de mal. La personne justifiait son adultère sur la base de son ressenti et se disait que c’était Dieu qui la conduisait à agir ainsi.
Des couches de dureté du cœur
Dans Marc 3: 1-5, on trouve une autre situation où Jésus s’est mis en colère dans le contexte de la guérison de l’homme à la main sèche. Jésus a demandé aux responsables religieux s’il était juste de faire du bien lors du Sabbat mais ils refusèrent de Lui répondre.
Le texte nous dit ‘…il promena sur eux un regard de colère et peiné de l’endurcissement de leur cœur…’. La racine grecque ‘poroo’ est utilisée pour décrire la dureté de cœur. Dans l’usage commun, ce mot était un terme de construction, utilisé pour décrire les couches de chaux ou de mortier appliquées sur un mur. Première application puis laisser sécher. Ensuite une seconde application, puis laisser sécher. Le terme était aussi utilisé pour décrire une callosité qui est une couche de peau bombée jusqu’à ce qu’elle devienne dure.
Jésus était en colère avec ceux qui révélaient un tel processus de pensée et de vie. Ils connaissaient la bonne réponse – oui, il est bon de faire le bien le jour du Sabbat – mais ils ne voulaient pas faire face à l’injustice de leurs pensées et de leurs raisonnements émotionnels, donc ils restaient silencieux. Répondre avec justice les aurait obligés à traiter les couches de dureté qu’ils avaient construites – et c’était trop de travail. Ils auraient dû admettre et exposer d’anciennes mauvaises couches d’endurcissement, d’émotions et de raisonnements mauvais – et ils ne voulaient pas faire cela.
Jésus fit ce qui est juste malgré tout et guérit l’homme, dessinant pour nous l’exemple d’agir toujours avec justice malgré la manière dont les autres vont le recevoir. Comme Jean 3: 20 : ‘… toute personne qui fait le mal déteste la lumière, et elle ne vient pas à la lumière pour éviter que ses actes soient dévoilés.’
Ce que nous devons retenir aujourd’hui est que nous avons à nous examiner nous-mêmes afin de voir si notre colère est justifiée (juste) ou non. Est-ce que notre colère est basée sur les émotions parce que, sous cette réaction instinctive, se trouvent des pensées illogiques et des préoccupations que nous protégeons en étant en colère contre toute personne qui s’approche ?
Ou plus simplement est-ce comme de donner un coup de pied au chien quand on rentre chez soi parce que on est fâché avec quelqu’un au travail ? Êtes-vous en colère contre quelqu’un d’autre mais vous vous tournez contre vos enfants ? Devenez-vous fâché juste parce que vous le sentez comme ça ou voulez-vous examiner votre cœur pour voir quelles sont les vrais problèmes ?
Plus la semaine prochaine…en attendant, bénédictions
John Fenn