Les croyances charismatiques que vous pensiez
être scripturaires mais qui ne le sont pas
1ère partie de 6
Un seul d'entre vous en poursuivait mille
19 février 2022
Bonjour à tous,
Lorsque j'étais adolescent et que je commençais à connaître le Père et le Seigneur, je lisais les évangiles pour la première fois de ma vie. J'étais émerveillé par le succès que Jésus avait dans ses relations avec les gens. Les guérisons, les miracles, les défis individuels comme le jeune homme riche, les sœurs de Lazare, ont tous donné des résultats différents, mais les résultats semblaient toujours être le maximum qu'Il pouvait obtenir pour une situation donnée. Son efficacité n'était limitée que par la foi ou l'incrédulité des autres.
Comment le Seigneur était-Il si efficace ?
J'ai demandé au Père : "Comment le Seigneur était-il si efficace (dans les évangiles) ?" et Sa réponse immédiate a été : "Parce qu'Il est 100% la Parole, sans traditions d'hommes, donc Il a obtenu 100% de résultats dans n'importe quelle situation selon la façon dont on le Lui a permis (Il n'a pas changé)."
Dans Matthieu 15:6, Jésus a critiqué les pharisiens en disant : "...vous avez rendu inopérante la Parole de Dieu par votre tradition". En grec, l'expression "rendre inefficace" est un seul mot, "ekyrosate", de la racine "akyroo" et "kyros" qui signifie "autorité". Jésus dit qu'ils rendent la Parole de Dieu nulle et non avenue par l'autorité de leurs traditions. En d'autres termes, ils ont placé leurs traditions en autorité au-dessus de la Parole de Dieu.
Cela exige l'honnêteté intellectuelle
Le degré auquel une personne a placé dans son cœur une tradition humaine au-dessus de la Parole de Dieu se voit à la rapidité avec laquelle elle retire cette idole de son cœur lorsqu'elle entend la vérité de la Parole. Pour ce faire, il faut un cœur qui cherche sincèrement la vérité. Cela exige une honnêteté intellectuelle née de l'humilité et de la capacité d'être enseigné (modestie).
Certains, sinon la plupart, ne veulent que discuter. Ce sont ceux qui, dans l'église de maison, trouvent un moyen d'insérer leur doctrine favorite, quelle que soit la direction que prend la discussion ou l'étude. Ils deviennent des évangélistes pour la vérité telle qu'ils la voient. Mais marcher vraiment dans la plénitude de la Parole implique une volonté d'apprendre, en laissant de côté les traditions faites par l'homme.
Une de ces forteresses qui existe depuis des décennies est la suivante : Si 1 peut en poursuivre 1 000, 2 peuvent en poursuivre 10 000.
Cette affirmation est si courante qu'elle est considérée comme une vérité d'évangile. Si un prédicateur veut obtenir un grand "amen" de la part de la congrégation, il lui suffit de le proclamer pour faire comprendre que leur victoire est proche, et tout le monde s'en va en se sentant bien. Le passage dit ceci, basé sur Deutéronome 32: 30 :
" Comment un seul en poursuivrait-il mille, et deux en mettraient-ils dix mille en fuite, si leur Rocher ne les avait vendus, si l'Eternel ne les avait livrés ?".
Quelque part, il y a des années, quelqu'un a sorti ce verset de son contexte, l'a mis dans un sermon en disant que c'était une promesse pour le peuple de Dieu, et il est devenu un fondement pour des milliers de croyants qui luttent pour la victoire dans divers domaines de leur vie. Ils l'ont pris comme une promesse de Dieu selon laquelle ils se lèveront et chasseront 1000 démons et ensemble, dans la prière, d'accord avec un autre, ils en mettront 10 000 en fuite, obtenant ainsi la réponse à la prière et la victoire.
Faux. Ce n'est pas ce qui est dit. Et en croyant cela, en priant cela et en s'appuyant sur cela, ils n'ont pas réalisé qu'ils s'appuient sur des traditions d'hommes, qui, en fait, ont l'effet inverse dans leur vie, rendant la Parole de Dieu sans effet. Tout cela parce qu'ils ont placé les traditions des hommes en autorité au-dessus de la Parole de Dieu.
Quel est le contexte ?
Le livre du Deutéronome est le récit de la loi mosaïque, répétée aux enfants nés dans le désert, du peuple qui était sorti d'Égypte. Leurs parents sont sortis d'Égypte jusqu'à la limite de la Terre promise en quelques mois, mais ils ont rejeté la volonté du Seigneur, refusant d'entrer dans le pays. Le rejetant, Dieu leur donna ce qu'ils n'avaient cessé de dire, à savoir qu'ils préféraient mourir dans le désert plutôt que de prendre le Pays. Ils errèrent donc pendant 40 ans, jusqu'à ce que toute cette génération soit morte, à l'exception de Josué et de Caleb.
Deutéronome signifie ‘paroles’ et ce sont les dernières paroles de Moïse à ceux qui sont nés dans le désert. C'est le récit et le résumé d'une grande partie de l'Exode et du Lévitique à ces ‘enfants’. Au chapitre 32, Moïse raconte à nouveau les échecs de leurs parents et les avertit de ne pas suivre leur exemple d'incrédulité. Il explique pourquoi, après que Dieu leur a dit , dans Nombres 14, qu'ils allaient errer dans le désert, ils ont essayé d'entrer dans la Terre promise par leurs propres moyens et ont été battus à plate couture.
Deutéronome 32 est une chanson que Moïse a chantée parce que la musique est plus facile à mémoriser, je suppose, afin qu'elle puisse être chantée à plusieurs reprises pour leur rappeler comment agir et ne pas agir. Parmi les versets notables, citons le v.4 : "Il est le rocher, ses voies sont parfaites. Il est juste et droit", qui était une chanson populaire dans les réunions de prière des années 70 à l'époque.
Au v.15, Moïse chante des avertissements, disant : "...il (Israël) a abandonné le Dieu qui l'a fait, et il a fait peu de cas du Rocher de Son salut (Israël)" et au v.18 : "tu as abandonné le Rocher qui t’a fait naître, et tu as oublié le Dieu qui t'a formé". Il parle de la façon dont Israël a adoré le veau d'or et d'autres idoles au long du chemin.
Aux v.30-31, le Seigneur parle des ennemis d'Israël et demande comment il est possible qu'un seul homme ennemi puisse poursuivre 1000 (Israéliens) et que 2 d'entre eux puissent faire fuir 10.000 (Israéliens), "si leur Rocher (d'Israël) ne les a pas abandonnés et vendus (pour les laisser être pris par leur ennemi) ? Car leur rocher n'est pas comme notre Rocher..."
Au v.36-37, le Seigneur dit : "Car le Seigneur jugera son peuple... et quand il verra que sa puissance l’a quitté (Israël), Il leur demandera : "Où sont leurs dieux ? Où est le rocher auquel ils se confiaient ?" Après cela, le chant se termine par une promesse de victoire ultime pour Israël après leur repentance, et que le Seigneur se vengera de leurs ennemis.
Ainsi, lorsqu'un chrétien utilise ce passage pour justifier sa force spirituelle, il utilise en fait un passage où les ennemis de Dieu ont mis en fuite 1000 et 10’000 Israélites parce qu'Il les a abandonnés pour leur donner ce qu'ils voulaient - mourir dans le désert. Oups.
Que le faible dise : ‘je suis fort’ (que le pauvre dise : ‘je suis riche’)
Le passage de Joël 2: 9-11 qui traite, en fait, de la bataille d'Armaguédon, est un exemple similaire de ‘hors contexte’. Il y a quelques années, il y avait une chanson populaire avec les paroles ci-dessus : "Que le faible dise : ‘je suis fort’, que le pauvre dise : ‘je suis riche’, à cause de ce que le Seigneur a fait...".
Mais le verset dont ces paroles sont tirées parle des ennemis du Seigneur qui se préparent à Le combattre lors de la dernière bataille : "Proclamez ceci parmi les païens (les ennemis de Dieu) ; préparez la guerre. Réveillez les hommes forts (soldats professionnels). Que tous les hommes de guerre se lèvent, qu'ils se préparent au combat. Transformez vos charrues en épées et vos crochets en lances. Que le faible dise que je suis fort. Assemblez-vous, païens, et venez autour de (Jérusalem)..."
Et pourtant, combien d'entre vous sont en train de chanter cette vieille chanson en ce moment même, en la chantant au Seigneur, sans se rendre compte que le Seigneur parle à des païens qui Le combattent ?
J'espère que cela a été une source de réflexion, et une exhortation à examiner ce que nous pensons être juste et correct en Lui. Très souvent, nous disons que nous croyons la Parole, alors qu'en fait, une grande partie de ce que nous croyons est créé par l'homme, ce qui rend la Parole de Dieu nulle dans nos vies dans ces domaines. N’est-ce pas drôle ? Plus la semaine prochaine, (rire). Bénédictions,
John Fenn
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